Nationale 3 ???

Le CLBF, petit club de badminton de la Frenaye, comptant seulement 28 adhérents a vu ses efforts bien récompensés. L’équipe jouait cette saison au niveau régional 1 face à des clubs bien plus importants : l’ASPTT du Havre, l’ESMGO de Gonfreville l’Orcher, l’ALDMSA regroupant Déville, Maromme et Mont Saint Aignan, l’ALSM d’Evreux, l’OAC de Bolbec. Elle a terminé les rencontres à la place de premier ex aequo avec le plus grand club de la région rouennaise, c’est le nombre de matchs remportés  qui les a départagés, la différence de 6 a valu la seconde place au petit poucet en lice. Mais les premiers ayant déjà une équipe dans la catégorie supérieure, ce sont les suivants qui bénéficient de la place d’honneur. La division nationale 3 verra aussi l’ESMGO en raison de la refonte des niveaux.

Le CLBF peut être fier de cette belle réussite, mais le règlement qui est imposé à ce niveau de jeu engendre beaucoup de questions. L’énorme problème que rencontre le club est lié à l’incendie du début de saison. L’une des deux salles de la Roserie a brûlé rendant aussi inaccessibles les vestiaires et les toilettes. Aucune compétition n’a pu être organisée pendant la saison, ce qui a d’ailleurs posé problème pour les Interclubs qui ont eu lieu au Havre. On en profite pour remercier l’ASPTT qui a prêté sa salle afin que les rencontres puissent avoir lieu. Les assurances ayant rendu leur verdict, la salle va être détruite prochainement pour être reconstruite entièrement. Le délai actuel pour la livraison est aujourd’hui de novembre, mais les travaux n’ont pas commencé et chacun sait qu’un retard est souvent de vigueur.

La saison des Interclubs nationaux reprend fin septembre. Le CLBF doit recevoir cinq journées à domicile, en principe imposées par la fédération. Une ville voisine contactée ne peut rien assurer quant à la disponibilité de l’une de ses salles avant que ses propres associations n’aient fait leurs demandes. Pour la saison précédente, celles-ci ont eu lieu en début de saison sportive, donc trop tard pour notre petit club qui doit prendre une décision avant le 15 juin.

A ce gros handicap s’ajoute d’autres questions qui font hésiter quant à la participation des frenaysiens au niveau plus élevé. Le club doit avoir en son sein 20 jeunes. Quant on voit l’effectif total actuel, cet objectif paraît irréalisable dans les conditions de pratique actuelles du badminton. Deux joueuses d’équipe habitant le Havre ont fait part de leur désir de jouer dans un club plus proche de leur domicile. Le règlement de l’Interclubs, au niveau national ne permet que deux joueurs mutés.

Un arbitre doit suivre l’équipe à chaque rencontre. Le petit club en a déjà formé deux, mais l’un ne peut pas cumuler avec la fonction de joueur et l’autre n’a pas encore fait part de sa décision définitive. Un juge-arbitre s’est proposé pour les deux vacations demandées, souhaitons qu’il tienne sa promesse. Les joueurs doivent avoir à leur disposition deux jeux de maillots de couleurs différentes. Ils doivent être identiques pour la rencontre. Le CLBF va donc devoir investir et espère que des généreux partenaires vont se proposer afin d’en réduire le coût. Il était déjà prévu de refaire un nouveau survêtement pour que tous les joueurs puissent avoir le même. Les nouveaux arrivés n’ont pas pu en bénéficier car la dernière édition date déjà de plusieurs années. On profite de l’occasion pour remercier la généreuse société de location de matériel locale qui a permis l’achat de maillots pour la saison passée. Souhaitons que ce type d’initiative soit élargi.

Les joueurs de la Frenaye ont un effectif suffisant pour participer au type de compétition nationale en équipe, même si le niveau des femmes est un peu juste. Chez les hommes, les horaires et jour imposés par le règlement ne favorisent pas l’un des frenaysiens qui est enseignant et travaille le samedi matin. Heureusement que la moitié des rencontres se passent à domicile. Les déplacements devraient se limiter à la Haute et la Basse-Normandie, il faudra voir si un changement d’horaire peut être permis.

Un autre pôle de réflexion est le coût des sanctions si le CLBF ne respecte pas ses engagements. Chaque point de règlement non respecté équivaut à une pénalité financière. Le pire est si le club doit faire un forfait général après avoir engagé son équipe, il écopera de 5 000 € d’amende, ce qui fait un peu plus que trois années de subventions municipales. La décision d’aller se frotter au niveau national ne doit pas être prise à la légère. Le président Lebourgeois doit réunir ses compétiteurs pour réfléchir tous ensemble à la décision à prendre.

Les deux plus gros clubs régionaux ne semblent pas satisfaits des conditions draconiennes imposées par la fédération de badminton. Souhaitons au CLBF de pouvoir réaliser son rêve : accéder à la nationale 3. Il faut d’abord résoudre le problème de salle indisponible et espérer la venue ou le retour de joueurs ayant été classés pour augmenter l’effectif et le niveau, les non classés ne sont pas tolérés pour ce niveau en Interclubs. Les sponsors sont les bienvenus pour apporter leur soutien. Les dirigeants peuvent être contactés au 02 35 31 20 39, 06 37 53 31 40 (Président) ou 02 35 39 70 26 (Secrétaire).

Composition de l’équipe victorieuse : Anne Bessonies-Lorillon, Liliane Leber, Eliane Lecoq, Stéphanie Périnet, Magali Tesson, Ludovic Frémaux, François Lebourgeois (capitaine), David Pimont, Eric Régner, Dimitri Sénécal.